Il y a ceux qui aident les gens pour le plaisir et ceux qui le font pour être reconnus. Le syndrome du sauveur désigne un besoin maladif d’aider les autres dans le but de se sentir exister, de se sentir utile.

Il est difficile de distinguer une personne altruiste d’un sauveur, car à la base, ils sont tous les deux empathiques, gentils et serviables. À la différence d’un individu altruiste, le sauveur n’a aucune limite quand il s’agit de venir en aide à quelqu’un, quitte à sacrifier ses propres besoins et désirs. Les psychologues qualifient les sauveurs comme des « pompiers pyromanes », car ils n’hésitent pas à provoquer volontairement des situations où ils pourront apporter leur aide dans l’unique but de combler leur besoin d’exister au regard de l’autre. Mais d’où vient cette volonté de toujours aider les autres ?

Les causes du syndrome du sauveur

La quête de reconnaissance est un facteur qui peut pousser quelqu’un à se mettre dans la peau du sauveur. L’approbation des autres, d’être toujours appréciées par ses proches et pairs sont les moteurs des personnes atteintes de ce syndrome. Cependant, quand ce besoin devient impossible à satisfaire, cela peut développer un sentiment d’inutilité qui mène à la dépression.

Le syndrome du sauveur est un trouble qui tire sa source de l’enfance. Il est souvent présent chez les personnes qui ont souffert des blessures émotionnelles telles qu’un manque d’amour ou de l’abandon depuis leur jeune âge et également chez « les enfants parentifiés » qui ont dû jouer les rôles des adultes, qui ont appris à se sacrifier en permanence, à passer leur besoin au second plan.

Les psychologues ont établi trois catégories du sauveur, notamment :

Le sauveur abîmé

Il est celui qui a un besoin intense d’être aimé et admiré afin de compenser ses blessures du passé.

Le sauveur empathique

Le sauveur empathique ne supporte pas quand quelqu’un s’éloigne de lui. Il vit la distance émotionnelle comme une menace.

Le sauveur terrorisant

Il s’agit d’une personne qui fait tout son possible pour éviter l’abandon en exerçant un contrôle physique et émotionnel sur sa victime.

Comment peut-on reconnaître un sauveur ?

Ceux atteints du syndrome du sauveur cherchent toujours à s’entourer des personnes qui ont besoin de lui, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. Ils se laissent guider par la volonté de secourir les autres, de solutionner leurs problèmes et de changer leurs situations. Ils ont également une attirance pour les personnes dépressives ou angoissées. À savoir qu’il est difficile pour un sauveur de s’auto-diagnostiquer, car pour lui, il est persuadé de bien faire.

Comment se libérer de ce syndrome ?

La raison pour laquelle le sauveur cherche constamment à exister au regard de l’autre, c’est parce qu’il a une image négative de lui et a besoin de l’autre pour lui renvoyer une image positive. Pour changer cette situation, un travail sur l’estime de soi par l’hypnose est très efficace. L’hypnothérapie permet au sujet d’être dans un état de conscience modifiée, ainsi ce dernier a la possibilité de déverrouiller tous ses blocages. Les croyances négatives qui contribuent à son manque de confiance peuvent également être remplacées par des croyances ressourçantes à travers les suggestions hypnotiques que le praticien introduit grâce à des métaphores. Petit à petit, le sauveur ne serait plus importuné par les regards des autres et acceptera d’être aimé pour ce qu’il est réellement et non pour l’aide qu’il apporte aux gens.

L’hypnose peut également accompagner le sujet à modifier son comportement en lui démontrant que son fonctionnement n’est plus nécessaire comme mécanisme d’adaptation. Avec un travail hypnotique, le sujet peut accéder à ses ressources inconscientes afin d’effectuer les changements souhaités. L’hypnothérapie est aussi utile pour aider le sauveur à s’en défaire de ses blessures émotionnelles de l’enfance. En ayant l’opportunité de consoler son « moi » du passé, il modifie le rapport qu’il entretient avec ses blessures et fait la paix avec son enfant intérieur.

Comme nous voyons, il est tout à fait possible d’être délivré du syndrome du sauveur. Cependant, pour y parvenir, il faut d’abord avoir la volonté de changer, de prendre conscience que ce comportement est néfaste autant pour soi que pour les autres.

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Le syndrome du sauveur : un besoin maladif d’aider les autres

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